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Un Brin d'Histoire - Blé, pain et moissons

Lorsque chantent les cigales aux souffles légers des vents de l'été, l'on s'en va écouter la chanson des blés d'or....

Les moissons de jadis duraient de la St-Pierre( 29 juin) à l'Assomption, un bon mois et demi de durs travaux aux heures les plus chaudes et les plus sèches. Suivaient les battages et dépiquages avant les fêtes de l'Abondance engrangée.
Tout au long de l'été le Vieux Quercy-Blanc se révélait en son être profond. Les vieilles paysanneries des Causses brasillants de chaleur et de lumière , de l'Aquitaine garonnaise aux opulentes moissons, contrées comblées de fruits et d'eaux vives, images du Paradis, se protégeaient des fortes chaleurs, las calouràssos, et des grandes sècheresses, las sécados , grâce à force salades de pourpiers aux tomates, olives et oignons. On attaquait alors les quartiers d'oies et
de canards confits dans la graisse, garnis de patates sautées à l'ail et au persil, solides nourritures pour las Ségàdos, les moissons.
Travaux des champs, producteurs de blés et de pain, métiers d'autrefois, des pestouréssos (qui écrasaient le grain au pestour, le pilon) et des fourniers, des mouliniers et des del Mouly, noms connus dès les temps lointains des comtes de Toulouse, des ségayres, moissonneurs venus du Pàis de Gabaldàn, le Gévaudan, et du Rouergue....où Cuc désigne tout lieu terrible et redoutable car très, et même trop, sacré. Eprouvèrent-ils cette Terreur Sacrée à la vue du Tuc, la Hauteur, nom primitif du Mont qui fut longtemps un Cuc?

Montcuq signalé aux ségàyres descendant de leur Haut Pays lorsque entre Las Cabanes et Escàyrac, surgit la sacrale mythologie de St Jean-Le-Froid, lieu solsticial et zénithal d'été...et, à l'Orient de Montcuq, se murmurent les redoutables légendes du Thouron, tout brounzinant de cigales, las ségos-ségos.

Par François Nardou

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